A Propos de Nous
Notre Histoire entre Beauce et Perche
Notre généalogie familiale, débutée en 2003 nous obligea à nous poser la question de nos origines. Ce pays auquel nous étions attachés n'était-il qu'une terre d'accueil ? Ce Perche dont nous ne revendiquions pas encore la filiation mais qui nous attirait tant, n'était-il pas chargé de mystères ?
Après plus de dix années de recherches, d'analyses et de rencontres il est aujourd'hui possible d'affirmer que nos familles SEPTSAULT, NEVEU, TESSIER, GRENECHE, GRAFFIN, CORNILLIERE, SEIGNEURET, HERPIN, trouvent leurs origines sur ces terres appelées BEAUCE et PERCHE.
Notre terroir s'étend sur tout le Perche historique, cette ancienne province qui avait jadis pour capitale Nogent-le-Rotrou. Nous retrouvons bon nombre de familles sur le Perche-Gouët. Nous n'écornons la BEAUCE (l'Orléanais) que par le sud-ouest.
Nos familles rayonnent sur quatre départements, l'Eure-et-Loir, le Loiret, l'Orne et la Sarthe.
La lecture des actes de nos ancêtres (hors noblesse) nous permet de trouver des traces vers 1580. Rappelons que l'acte officiel instituant la tenue obligatoire de « registres des baptêmes » ne date que de 1539. C'est l'ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par le roi François Ier. L'enregistrement des mariages et sépultures est imposé à partir de 1579 par l'ordonnance de Blois.
La découverte d'un mariage "noble" en 2011 changea cependant le regard que nous pouvions porter sur nos familles. La généalogie nobliaire, riche de documents et de textes, nous permet d'établir une présence sur ces terres quatre siècles avant l'état civil de Villers-Cotterêts.
Comme souvent dans la lecture des actes "d'état civil" la date recherchée laisse la place à d'autres intérêts. Nous pouvons ainsi remarquer qu'un nombre, non négligeable, "d'ancêtres" sont liés à la terre.
Nous retrouvons des laboureurs (108), des cultivateurs (87), des journaliers (84), des charretiers (25), des bordagers (22),. La liste est longue de 209 professions différentes.
Basse noblesse
Dans la famille Grenèche l’un de nos ancêtres François Larsonnier se marie à Françoise d’Escrones le 07 septembre 1699 à Unverre. Cette « grand-mère » est la fille de Jean d’Escrones et de Marie d’Echallard. Nous ouvrons là, la boîte de pandore. Ces ancêtres directs de la famille Grenèche donneront des seigneurs de… des chevaliers, des comtes, des marquis et même des rois. Ils sont les fils, filles, cousins, frères de rois et reines d’Europe.
L’un de nos « cousins » a déjà énormément travaillé sur le sujet et il a recensé 104 familles nobles pour cette descendance. Je vous livre ici quelques noms qui marqueront les esprits, j’en suis certain :
• De Vermandois…. dont l’un des patriarches est un certain Charlemagne.
• De Montmorency… dont Mathieu II connétable de France
• De Normandie… dont l’un des patriarches est un certain Guillaume le conquérant
• Du Gesclin… avec une parente du connétable
… mais nous pouvons citer en vrac de Sabrevois, d’Anjou, les comtes du Perche, de Montfort-L’Amaury, de Luxembourg, d’Illiers, de Hainaut, de Corbeil, de Chatillon, de Beaugency…
Je n’ai pas terminé, loin de là, de décortiquer cette généalogie. Je prévois au moins un à deux ans de travail pour voir le bout du tunnel. Notre prochaine cousinade, en 2016, sera l’occasion de faire le point pour ceux qui le veulent sur la descendance noble. Voici ici deux réponses aux questions que vous pouvez vous poser :
Pourquoi une fille noble se marie avec une personne du peuple ?
Une fille est à l’époque une personne qu’il faut « caser ». Si un mariage noble n’est pas possible on choisit un « bon parti ». Larsonnier François est propriétaire, ce qui à l’époque est recherché.
Pourquoi ne sommes-nous pas riches ?
Les nobles ne sont pas toujours riches loin de là. Il faut financer les châteaux, les troupes. On dote la fille et les richesses et les titres se transmettent, le plus souvent, par le garçon.
Redescendons sur terre. D’après des études très sérieuses nous savons qu’un pourcentage non négligeable de français descend d'une branche noble. Nous sommes donc en famille du côté Grenèche avec une bonne partie de la population française. Inutile pour cela de demander une ristourne à votre garagiste ou à votre percepteur sous prétexte qu’il est peut-être « cousin ».
Le service militaire
Jusqu'en 1789 le recrutement des troupes dans l'armée repose essentiellement sur le volontariat. L'armée n'est composée que de soldats de métiers. A ma connaissance nous n'avons pas d'ancêtre direct qui corresponde à cette description. La Révolution française est une période transitoire. La levée en masse de 1791, pour combattre les armées étrangères aux portes de notre pays, est vite remplacée par un système de recrutement obligatoire en 1798. Les hommes se font inscrire sur un tableau de recrutement par classe, c'est-à-dire par année de naissance. Je cherche des informations sur ces hommes. Après la chute de Napoléon Ier les premières lois militaires de 1818 réduisent le contingent annuel à 40 000 hommes. Le recrutement se fait par tirage au sort. Ce système est jugé égalitaire... à ceci près que le remplacement est autorisé et que les plus riches peuvent donc payer pour se faire remplacer. C'est durant cette période du XIXe siècle qu'apparait le registre matricule consignant tous les garçons ayant vingt ans dans l'année. On note de nombreux renseignements sur chaque individu. La carrière militaire est résumée. La famille est ici représentée. Je vous livrerai quelques éléments au fil du temps.
De 1872 à 1905 le tirage au sort est maintenu et le service varie de un à cinq ans. La première guerre mondiale bouleversera tout cela... des jeunes de moins de vingt ans se retrouveront au front. La boucherie peut commencer. 1914-1918 nous suivrons dans ces pages le parcours de notre aïeul Louis TESSIER.
Notre blason
Les blasons (ou armoiries) sont des emblèmes qui représentent une personne, une famille ou une région. Ils sont apparus dès le XIIème siècle.
En France l'usage du blason est libre. Toute personne souhaitant concrétiser dans un symbole ses valeurs familiales, tous les amoureux de l'Histoire et de la Tradition peuvent porter un blason. Il en existe plus de dix millions dans le monde ! Là encore il n'y a aucune prétention dans ce travail.
Il est même enseigné à certains enfants de mon collège. Vous et moi, simples roturiers, n'avons ni châteaux ni domaines et pourtant nous avons une histoire commune qui est ici racontée sous forme de blason.
La famille Septsault est originaire de l'ouest du département d'Eure-et-Loir. Nous retrouvons le fond consacré à ce département (Rivière bleue, Chevrons rouges). A cela nous avons ajouté un épi de blé et un soc de charrue pour symboliser le métier de cultivateur longtemps exercé par la famille. Enfin, il m'a semblé important de donner un sens à notre démarche généalogique. Le chêne vient renforcer les liens familiaux, l'attachement à la terre et à nos anciens.
Le métier... d'agriculteur
Il est difficile pour ce métier de ne pas parler des différentes appellations. Je vous ai mis ici quelques exemples trouvés dans les actes de naissance ou de mariage pour notre famille.
Bordager : Agriculteur (appelé aussi laboureur à bras) exploitant une borderie et payant une rente annuelle au propriétaire. Les borderies inférieures en général à 10 ha étaient plus petites que les métairies et le bâtiment principal ne comportait qu'une ou deux pièces.
Journalier : Ouvrier agricole employé à la journée. Manœuvre.
Laboureur : Agriculteur, cultivateur locataire d'une métairie.
Métayer : Agriculteur exploitant une terre avec les matériels et animaux du propriétaire et partageant de moitié avec lui les fruits de son labeur. Les métairies pouvaient être assez importantes et l'exploitation pouvait aller jusqu'à 50 ha.
Valet de charrue : Ouvrier agricole.